Au Ranelagh, il joue son “Neveu” avec passion, et met en scène “La Religieuse”. Pouvoir et religion,bonheur et morale… En deux pièces, Nicolas Vaude célèbre l’oeuvre de l’encyclopédiste.
Le tricentenaire de la naissance de Denis Diderot valait bien un festival. Le Théâtre du Ranelagh s’en est chargé en présentant deux adaptations théâtrales d’oeuvres de l’écrivain et philosophe des Lumières : Le Neveu de Rameau et La Religieuse. Dans l’une, Nicolas Vaude interprète le fantasque neveu ; dans l’autre, il signe la mise en scène. Une première pour ce comédien qui voue une passion au théâtre et qui, « sans oeillères », tourne avec le même appétit pour le cinéma et pour le petit écran.
Metteur en scène ? Il l’est de fait, sans considérer que cela lui confère un statut particulier. Il est surtout un amoureux de la langue et de la pensée de Diderot, de sa « quête absolue de liberté », de son « doute permanent ». Mettre en scène La Religieuse, « texte féministe avant la lettre », est aussi une histoire de rencontres avec deux comédiennes, auteures également de l’adaptation, un comédien et une gambiste.
Tous quatre jouent avec justesse le combat de Suzanne pour faire entendre sa voix, la viole de gambe apportant à l’interprétation théâtrale une profondeur, une image sonore de « l’âme » de la jeune femme.