04 septembre 2013
1 pleine page pour LE FESTIVAL DIDEROT
PARISCOPE - edition du 4 septembre 2013
article signé par Dimitri Denorme
A l’occasion du tricentenaire de la naissance de Diderot, le Ranelagh et la compagnie de Nicolas Vaude ont choisi de rendre hommage à l’homme de lettres. Du coup, c’est avec tout un festival Diderot que la salle de spectacles ouvre sa saison. Pour retrouver le penseur des Lumières, cafés philo, conférences, projection cinéma, lectures et bien d’autres événements sont organisés jusqu’au 31 décembre. Mais le théâtre se taille bien évidemment une large place au cœur du festival, avec la reprise de deux spectacles.
A 19h,c’est avec un Nicolas Vaude comédien que l’on débute la soirée. ll campe avec ferveur « Le neveu de Rameau », s’engageant avec Diderot (Gabriel Le Doze) dans une brillante joute verbale. Les deux protagonistes débattent entre autres de la notion de génie, de l’éducation que doivent recevoir les jeunes filles, de l’immoralisme. ll est aussi question de la flatterie comme art de vivre. C’est passionnant et soigneusement mis en scène par Jean-Pierre Rumeau qui a décide de marier la beauté des mots de Diderot à celle des notes du clavecin d’Olivier Baumont.
A 21 h place au Nicolas Vaude metteur en scene et à sa vision de « La religieuse ». Précis et des plus inspires, son travail a pu s’appuyer sur une adaptation plutôt adroite signée Christelle Reboul et Marie-Laurence Tartas.
Ils sont trois comédiens et une musicienne pour nous conter le tragique destin de
Suzanne Simonin, cette jeune fille, enfant adultérin, forcée par sa mere de rentrer
au couvent afin de faire taire le scandale de sa naissance Christelle Reboul est littéralement possédée par le rôle-titre. A ses côtes Marie-Laurence Tartas et
Frédéric Andrau sont eux aussi convaincants.
Avec ces deux spectacles, vous aurez au moins deux excellentes raisons de vous rendre dans le 16" arrondissement.